Le PSG
s'est incliné face au Real Madrid (0-1), jeudi en amical. Pourtant, les
Parisiens ont dominé, et auraient mérité mieux. Paris semble prêt pour
la deuxième partie de saison.
Laurent
Blanc ne prenait pas ce match à la légère. Pour affronter le Real Madrid
en amical, jeudi à Doha, l’entraîneur parisien avait aligné son
équipe-type, contrairement à son homologue et prédécesseur Carlo
Ancelotti, qui avait beaucoup fait tourner. Et le PSG a dominé, assez
largement, cette rencontre disputée sur un rythme élevé. Paris a perdu
(0-1), comme en juillet dernier à Göteborg, mais c’est anecdotique : les
Parisiens semblent prêts pour la suite de la saison.
Dès le
début du match, les triplettes Verratti-Motta-Matuidi et
Cavani-Ibrahimovic-Lavezzi se sont lancées sans complexe à l’assaut du
but madrilène, faisant étalage de leur qualité technique et de leur
capacité à varier le jeu. A la 16e minute, Cavani pouvait même se
présenter seul face à Diego Lopez sur une superbe passe de volée de
Matuidi, mais l’Uruguayen perdait son duel. Dans la foulée, le Real se
procurait l’une de ses seules occasions, et Jesé trompait Sirigu sur sa
droite grâce à un excellent service de Morata… Cruel pour un PSG qui est
apparu très affûté à l’issue de son bref séjour au Qatar.
Jesé, félicité ici par ses partenaires, a inscrit le seul but de la victoire contre le PSG. (Reuters)
Verratti et Ibra régalent
Car la
suite, c’est une pelletée d’occasions pour le PSG, dont les tentatives
ont souvent frôlé les poteaux du Real. Alex (21e), Digne (22e), Matuidi
(27e) et Cavani (35e) ont tous manqué le cadre de peu, avant
qu’Ibrahimovic n’écrase trop sa frappe sur Diego Lopez à la 40e minute.
Seul le jeune José Rodriguez, bien lancé par Ronaldo entre Alex et Van
der Wiel, venait rappeler aux Parisiens la valeur de leur adversaire en
trouvant le poteau de Sirigu avant la mi-temps. Comme souvent cette
saison, Verratti rayonnait au milieu de terrain, distribuant le jeu et
obtenant de précieux coups francs, alors que devant lui Ibrahimovic
régalait de ses déviations pour Lavezzi et Cavani.
Les remplaçants au diapason
En seconde
période, la domination des Parisiens s’est poursuivie et même accentuée
en dépit des entrées en jeu, côté madrilène, de Benzema, Isco, Modric,
Marcelo ou encore Di Maria à la pause. Benzema trouvait d’ailleurs la
barre sur un bon service de Marcelo à la 53e, mais on assistait surtout à
un festival de têtes au-dessus du but madrilène, signées Ibra (47e),
Motta (58e) ou encore Rabiot, entré à l’heure de jeu (81e). Laurent
Blanc pouvait aussi se satisfaire de la qualité et de l’engagement
affichés par ses remplaçants, à l’image de Lucas, très vif et proche de
l’égalisation sur une frappe au ras du poteau à la 90e, ou encore
Kingsley Coman, qui a mis à mal la défense du Real. Ménez a également
failli marquer, mais s’est montré moins incisif dans le jeu. La seule
déception est venue de Javier Pastore, entré à la 62e à la place de
Verratti et loin, très loin du rayonnement du petit italien… On ignore
s'il sera encore là pour les échéances européennes du printemps
prochain, mais ce jeudi, ses partenaires ont montré qu’ils ne faisaient
aucun complexe face aux grosses écuries du continent. D’ici là, il
faudra passer par Brest, dimanche, en 32es de finale de la Coupe de
France. Et d’ailleurs, c’est bien en vue de ce match-là que les
Parisiens « s’entraînaient », paraît-il…